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« Que reste-t-il de nos beaux jours ? » durant l'été

12h00 - 10 juin 2021 - par Info Haute-Vienne
« Que reste-t-il de nos beaux jours ? » durant l'été
Aliénor est une création-événement (Maquette Marilène Bastien) - ©

Après « Haydn, la passion », le festival « Que reste-t-il de nos beaux jours ? », proposé par l'Opéra de Limoges, se poursuit durant tout l'été. Début de programmation...

Aliénor

La création d'un opéra est un événement en soi. C'est bien généralement le répertoire qui tient le haut de l'affiche. La commande d'un opéra sur Aliénor, voilà qui n'avait jamais été fait ! Cette figure historique du Moyen Âge, au destin exceptionnel, tant par son caractère de femme forte que par l'enjeu politique qu'elle représente n'avait étonnamment jusqu'alors jamais été chantée sur une scène d'opéra. Pourtant, Aliénor a bien inspiré auteurs et réalisateurs à travers les âges et continue à interpeller... Pour incarner le personnage, il fallait une chanteuse lyrique charismatique et à la voix puissante. C'est une soprano de premier ordre, la fantastique Catherine Hunold qui crée le rôle. Loin de la reconstitution historique, cet opéra questionne, par un passionnant jeu de mise en abîme la condition de la femme en différentes périodes et sur divers continents. L'œuvre célèbre les femmes qui ne baissent jamais la garde (« Allah i Nour- reines de Lumière » les mardi 29 et mercredi 30 juin à 20 h 30).

Marie Vermeulin

Lors de ce récital au piano, Marie Vermeulin interprétera Frédéric Chopin / Franz Liszt avec les Six Chants polonais Arnold Schönberg - Six petites pièces opus 19, Marco Stroppa - Trois études paradoxales ; et Jean-Sébastien Bach / Franz Liszt - Variations sur « Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen » 
La pianiste trouve dans la transcription par Liszt des Six chants polonais de Chopin l'initiale majuscule où brille son talent à faire tenir le discours pianistique dans une résonance concentrée et profonde.
L'instrument s'approprie mélodies et vocalises avec, chez l'interprète, une véritable hauteur d'âme. Le gigantisme et les abysses des Variations sur Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen de Liszt auxquels Marie Vermeulin livre une ivresse digitale est proprement à couper le souffle. Une virtuosité de la couleur dont elle sait admirablement doser les effets dans chaque phrase. Du grand art et du grand piano (Jeudi 1er juillet à 20 h 30).

Ravel

Albi Binjaku (violon), Julien Lazignac (violoncelle), Emmanuel Christien (piano), et Alexandra Lacroix (récitante) s'illustrent dans ce récital dédié à Maurice Ravel.

Depuis le XVIIsiècle, la figure du compositeur fascine, interroge et fait débat. L'écoute de la musique nous donne le sentiment de « connaître » l'esprit qui l'a engendrée. Qui était Ravel ? Virtuose horloger, enfant terrible, dandy coquet ou homme rongé par la nostalgie et la solitude ? Œuvres parmi les plus emblématiques et personnelles de Ravel, la Sonate (1922) pour violon et violoncelle, et le Trio (1914) nous offrent une peinture variée et complexe de leur auteur. La lecture d'extraits de l'ouvrage que Jean Echenoz consacré à Ravel viendra compléter ce que l'écoute des deux chefs-d'œuvre nous permet d'appréhender de l'intimité de ce passionnant musicien (Dimanche 4 juillet à 18 heures).

Harawi

Si la synesthésie permettait à Messiaen de voir mentalement des couleurs à l'audition de certains accords, pour la plupart d'entre nous l'opération s'avère tout simplement impossible. Impossible, sauf à y être aidé par le numérique, et cherchant à ressentir l'éblouissement du Son-Couleur décrit par Messiaen.

Le Lab a conçu pour Harawi une installation qui plonge les spectateurs dans un climat délibérément onirique. Les couleurs présentées sont exactement celles indiquées par le compositeur dans son fameux Traité. L'installation par Clarac & Deloeuil figure un espace des possibles, dans lequel la chanteuse et la pianiste deviennent, selon les indications du compositeur, des « signes » sonores et lumineux, mis en interaction constante.
Accompagnée de la soprano Elodie Hache, Marie Vermeulin apporte une touche d'excellence à ce « Chant d'amour et de mort », étant une des spécialistes de l'œuvre d'Olivier Messiaen (Jeudi 8 juillet à 20 h 30).

Renseignements et réservations : 05.55.45.95.95. ou www.operalimoges.fr
Tarif unique : 15 €.

Billetterie sur place le soir du spectacle et règlement uniquement en chèque ou espèce.
Programme complet du festival :

www.operalimoges.fr

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