Près de 400 œuvres pour « faire moderne »
Jusqu'au 9 mars, l'exposition « Faire Moderne ! 1925 ; Limoges Art déco », organisée par la Ville de Limoges, rassemble près de 400 œuvres venues de collections publiques et privées. L'événement, reconnu d'intérêt national par le ministère de la Culture, illustre comment le mot d'ordre « Faire moderne » a propulsé Limoges parmi les capitales mondiales de la modernité décorative dans les Années folles.
La Ville de Limoges célèbre le centenaire de l'Exposition internationale des arts décoratifs industriels et modernes de Paris, événement fondateur du style Art déco et moteur de son rayonnement mondial, pour lequel Limoges avait présenté ses créations dans un pavillon dédié, révélant la variété et l'excellence de ses productions : émaux, porcelaines, vitraux, tapisseries, gants, architecture, mais aussi musique et design.
Cette année, l'Art déco est donc mis à l'honneur : parcours thématiques dans les quartiers, ateliers et visites autour des arts du feu, conférences et manifestations festives. Ce centenaire met en lumière la vitalité artistique du Limousin au début du XXe siècle et l'importance durable de l'Art déco dans l'histoire culturelle de Limoges. En contrepoint contemporain à l'Exposition « Faire moderne », le Réseau Émail Métal et Feu et le Réseau Réfractaires, en partenariat avec le Syndicat Professionnel des Émailleurs Français, s'associent pour proposer un événement en deux volets, « Savoir-faire moderne », mettant en valeur la vitalité des arts du feu. C'est le premier événement organisé réunissant les trois pôles des arts du feu de Limoges : céramique, émail et vitrail.
L'Orangerie du jardin botanique, le pavillon du Verdurier, la galerie des Hospices, le musée national Adrien Dubouché sont autant de lieux qui, ensemble, dessinent un parcours vivant et exigeant autour de ce centenaire, sans oublier les visites de Ville d'art et d'histoire.
« Faire moderne »
« Faire Moderne ! 1925 ; Limoges Art déco » a pour ambition de retracer la participation de la VIIe Région économique (correspondant au Limousin, aux Charentes, à la Dordogne et à l'ancienne région de l'Angoumois) à l'Exposition de 1925, de sa genèse à son rayonnement international.
Pour la première fois, est proposée une reconstitution du pavillon régional, dit « de Limoges », qui abritait toute la diversité des productions limousines d'arts appliqués modernes : porcelaine, émail, vitrail, tapisserie, ganterie, ou encore reliure et mobilier... Avec près 400 œuvres, issues de collections particulières et d'institutions publiques, le visiteur est invité à découvrir la richesse culturelle et artistique de Limoges. La cité industrielle aux savoir-faire mondialement reconnus a permis à ses fabricants et artisans d'art, appelés par les organisateurs de l'événement à « Faire moderne », d'être admirablement représentés dans les différents pavillons. Mais à l'époque, ce sont les Grands Magasins qui en tirent le plus grand bénéfice, le luxe et le raffinement, véhiculant durablement l'idée d'une « élégance à la française » qui s'exportera à l'international, notamment vers les États-Unis : on parle alors de « style moderne », ou de « style Paquebot ».
Il faudra attendre les années 1960 pour voir naître l'appellation Art déco, définissant un style géométrique et épuré, s'opposant aux courbes et au débordement Art déco.
UNE NOUVELLE EXPOSITION À L'HÔTEL DE VILLE DE LIMOGES
La Ville de Limoges met en lumière ses savoir-faire à travers une nouvelle exposition de porcelaine, d'émail et de vitrail au sein de l'hôtel de ville jusqu'au 16 juillet. À travers ces prêts et une scénographie renouvelée, le public découvrira la richesse de ce patrimoine, entre tradition et créations contemporaines.
En plus de certaines pièces déjà présentes en porcelaine, la Ville de Limoges a bénéficié de prêts d'œuvres de la part du SPEF (Syndicat Professionnel des Émailleurs Français), de l'Atelier du vitrail et de la famille Chigot, des collections du musée des Beaux-Arts de Limoges pour certains émaux comme la plaque (composition abstraite) de Pierre Christel.
En libre accès à l'hôtel de ville pendant les jours et les horaires d'ouverture.



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