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Je n'aime pas Noël, est-ce grave docteur ?

07h00 - 14 décembre 2023 - par Info Haute-Vienne
Je n'aime pas Noël, est-ce grave docteur ?
Comme les cadeaux, le repas en famille peut susciter une véritable angoisse

Les fêtes de fin d'année peuvent susciter une angoisse telle qu'elles peuvent devenir une véritable phobie. Moins gravement, certaines personnes n'aiment tout simplement pas Noël.

Si les fêtes sont vécues par la plupart dans la joie et la bonne humeur, certaines personnes ressentent du stress et de la tristesse à l'approche de la fin d'année et tout particulièrement Noël, culpabilisant de ne pas savoir jouir de ces moments qui se veulent festifs. Pour elles, cette période apparaît alors très anxiogène.

Au-delà des angoisses à proprement parler ou d'un gros coup de blues, les stimulations visuelles, olfactives, auditives comme les chansons, les sapins décorés, les agapes avec la dinde et la bûche peuvent être sources d'inconfort et de malaise.

Des raisons multiples

Les raisons peuvent être liées à une certaine nostalgie : ne croyant plus au Père Noël, nous avons conscience que nous ne revivrons plus jamais les mêmes Noëls que quand nous étions petits avec les familles rassemblées. Malheureusement, les années défilant, certains se sont éloignés géographiquement, des parents ont divorcé ou sont décédés. Les plus « anciens », qui étaient souvent les garants des traditions nous ont quittés.

Les difficultés financières peuvent également faire vivre cette période douloureusement. Ne pas pouvoir gâter ses proches ou devoir se priver rend triste voire amer face à l'abondance de cadeaux au pied du sapin ou aux festins sur les tables.

L'histoire familiale ressurgit parfois et on redevient l'enfant blessé avec de mauvais souvenirs qui refont surface et qui peuvent ressortir à l'occasion d'un repas transformant celui-ci en un règlement de compte des conflits passés ou présents, avec la « contrainte » de se retrouver dans la même pièce ou assis à côté d'un invité « toxique ».

Sans omettre les vegans qui ne consomment pas de plats typiques des fêtes. Certes, des aliments de substitution existent, mais il faudra demander à l'hôte de modifier son menu ou d'en faire un différencié. Puis, lors du service, les moqueries ou les railleries risquent d'envenimer le déjeuner ou le dîner... Pas toujours facile de faire preuve de tolérance et de bienveillance.

Que faire ?

En premier lieu, ne jamais rien forcer, ce serait empirer la situation. Mieux vaut accepter que la personne n'éprouve pas des sentiments identiques. Pas la peine de la convier au repas, de l'obliger à recevoir et/ou faire des cadeaux.

Inutile également d'essayer de la raisonner : vous n'êtes ni dans son cœur, ni dans son esprit avec certainement, un vécu différent. Il serait souhaitable d'« affranchir » le reste de la famille, des invités que les fêtes de fin d'année sont compliquées pour elle, cela évitera les questions indélicates, les remarques qui se veulent drôles mais qui relèvent d'une forme de jugement, encore plus culpabilisant.

Enfin, si la personne vous précise : « Je préfère passer Noël seul », respectez son choix même si vous ne le « comprenez » pas ou s'il ne correspond pas à vos valeurs, et même si cela vous attriste. Il appréciera d'autant plus ce... joli cadeau !

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