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Gare au syndrome post-chute…

00h21 - 14 octobre 2019 - par Info Haute-Vienne
Gare au syndrome post-chute…
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Chez les personnes âgées, la chute peut avoir des conséquences physiques et psychologiques. Nourri par la peur de retomber, le syndrome post-chute doit être traité rapidement.

En France, deux millions de personnes âgées font une chute chaque année. Cet accident fréquent lorsqu’on avance en âge entraîne 12 000 décès. Il se produit une fois sur deux au domicile lors d’activités quotidiennes. 40 % des personnes hospitalisées ne retrouvent plus l’autonomie suffisante pour revenir vivre chez elle par la suite.

La première mesure de prévention consiste donc à aménager son logement afin de limiter les risques de chute et de pratiquer une activité physique visant à entretenir l’équilibre et le tonus musculaire. Reste qu’en vieillissant, l’ensemble de nos capacités ont tendance à s’altérer, augmentant l’incidence des chutes qui concernent un tiers des plus de 65 ans et la moitié des plus de 80 ans.

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Rééducation psychomotrice

« Plus la chute est traumatisante, surtout si la victime est restée longtemps au sol à ne pas pouvoir se relever, plus la peur de tomber sera importante. Cette expérience peut conduire à l'apparition d'un syndrome post-chute », explique le gériatre Edouard Karoubi à Allodocteurs.

Outre les éventuelles fractures, plaies, contusions ou hématomes, la chute peut avoir des conséquences psychologiques et sociales : la peur de rechuter conduit parfois à réduire ses activités et à se replier sur soi. C’est une prise de conscience brutale de la vieillesse qui peut générer un sentiment de honte, une perte de confiance en soi.

Dans le cas d’un syndrome post-chute, l’angoisse d’un nouvel accident est profonde, se traduisant physiquement par une difficulté à rester assis, une peur du vide entraînant une posture du buste vers l’arrière, une perte d’équilibre systématique réclamant de s’agripper à quelque chose pour tenir debout, les genoux qui restent fléchis. A la marche, les pieds sont aimantés au sol, ne se soulevant plus dans une sorte de pas du patineur.

Un diagnostic précoce est nécessaire pour retrouver une indépendance à la marche grâce à une rééducation motrice avec un kiné et une reprise de confiance avec un psychothérapeute.

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