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Les PSAD veulent être les acteurs clé du projet de loi dépendance

00h56 - 14 octobre 2019 - par Info Haute-Vienne
Les PSAD veulent être les acteurs clé du projet de loi dépendance
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D'après la Drees, le nombre de personnes âgées dépendantes devrait s'élever à plus de 2,6 millions d'ici 2060. Le vieillissement de la population et la hausse de la prévalence des maladies chroniques qui en découle, font en effet de la dépendance l'une des questions les plus préoccupantes pour les seniors et leur entourage.

Alors que la hausse de la dépendance crée un besoin d'accompagnement auquel les structures de soins traditionnelles ne peuvent plus répondre, il apparaît aujourd'hui indispensable de favoriser des solutions alternatives aux établissements médicalisés. 90% des personnes âgées dépendantes aspirent par ailleurs à rester chez elles le plus longtemps possible. Le maintien à domicile s'impose comme une priorité que le gouvernement place au cœur de son projet de loi sur la dépendance.

A ce jour, plus de 300 000 personnes âgées bénéficient d'une prestation de santé à domicile. Déjà essentiels au système de santé, les prestataires de santé à domicile (PSAD) seront amenés à endosser un rôle encore plus prégnant dans les années à venir. Aujourd'hui, ils délivrent des solutions techniques permettant l'adaptation du domicile, ou les dispositifs médicaux et aides techniques favorisant le maintien de l'autonomie et la prévention des chutes, et accompagnent ces personnes et leurs aidants dans leurs démarches.  

MAINTIEN À DOMICILE

Entre vieillissement de la population et hausse de la prévalence des maladies chroniques, environ 2,2 millions de personnes seront confrontées à une perte d'autonomie en 2050, selon le ministère des solidarités et de la santé. Les places en EHPAD n'augmenteront pas suffisamment vite pour répondre à la demande croissante. Les séniors souhaitent par ailleurs vieillir chez eux, dans le confort de leur domicile. Maintenir une personne âgée dans un environnement qui lui est familier ne peut qu'agir de manière positive sur sa santé physique et son état d'esprit. En plus de préserver la qualité de vie des personnes âgées dépendantes, le maintien à domicile présente un intérêt médical réel. Face à ces problématiques, le projet de loi dépendance tente d'apporter des solutions concrètes, en axant ses réformes sur le maintien à domicile.

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VIRAGE DOMICILIAIRE

Ce « virage domiciliaire » que la loi dépendance a pour projet de renforcer, se traduit par l'amélioration de la qualité des prises en charge : refonte des services à domicile, diffusion d'informations sur les réflexes de prévention pour repousser la perte d'autonomie et permettre le maintien à domicile, mise en place d'un programme d'aménagement des logements au vieillissement... autant de mesures qui ne peuvent s'envisager de manière pérenne et efficace qu'avec le soutien et l'expertise des prestataires de santé à domicile.

ACTEURS DU SYSTÈME DE SANTÉ

Pour Charles-Henri des Villettes, président de la Fédération des Prestataires de Santé à Domicile « Dans le contexte actuel, les PSAD sont les acteurs du système de santé les plus à même de soutenir les pouvoirs publics dans le virage domiciliaire qu'ils entendent développer. Grace à leur expérience et leur expertise, ils seront indéniablement un pilier de la mise en œuvre du projet de loi dépendance, et de son succès. Ils se tiennent d'ailleurs prêt à mettre leurs compétences au service du gouvernement et à l'accompagner dans son action sur le terrain. En accompagnent les personnes âgées dépendantes dans leur environnement, les PSAD jouent un rôle clé pour favoriser l'adhésion du patient à son traitement médical. Les PSAD identifient les solutions techniques les plus adaptées pour garantir un maintien à domicile dans des conditions de sécurité optimales. Ils aident les patients et leurs proches aidants, à devenir plus autonomes et à mieux vivre avec leur pathologie, et leur handicap au quotidien

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