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Médiation animale : une alternative non-médicamenteuse

22h39 - 27 janvier 2019 - par Info Haute-Vienne

[caption id="attachment_233948" align="aligncenter" width="800"] : En fonction des capacités préservées de la personne, des exercices sont réalisés avec l’animal[/caption]

Si les bienfaits des chiens et des chats auprès des résidents de maisons de retraite ne sont plus à prouver, l’hôpital de jour Naomi Feil à Limoges pratique l’activité « thérapie par le cheval ». 

Même les soignants s’avouent étonnés, redécouvrant parfois certains patients. La « thérapie par le cheval » a des effets bénéfiques surprenants. Destinée aux personnes âgées qui ont des troubles cognitifs, voire aux patients plus jeunes, cette activité est proposée depuis plusieurs années par l’hôpital de jour Naomi Feil, en partenariat avec un centre équestre de la Haute-Vienne. « En fonction des capacités préservées de la personne, des exercices sont réalisés avec l’animal afin de stimuler les sens, ce qui est très important lors de troubles cognitifs, permettant également la mise en jeu de la mémoire émotionnelle, raconte Patricia Lathière, cadre de santé au Pôle de psychiatrie de l'adulte et de la personne âgée. La relation avec le cheval va s’appuyer sur une communication non-verbale, sur le toucher. Souvent, on dit : Une personne qui a des troubles cognitifs, il faut arriver à la rejoindre là où elle est. C’est exactement le pouvoir de l’animal. Il n’y a pas de jugement, pas de regard négatif, ce qui est très valorisant, mais une forme de reconnaissance mutuelle. La thérapie par le cheval a un pouvoir de diversion du support pour agir sur l’anxiété morale et physique ».

Physiquement, l’animal va solliciter la verticalité, la marche… afin que le patient perçoive l’unicité de son enveloppe corporelle. 

EMOTIONS

Ainsi, cette relation va être source de motivation, et va donner l’occasion d’exécuter des actions que la personne ne ferait pas dans un autre contexte : Valérie Fonteyne, une infirmière ayant reçu une formation spécifique (et cavalière de surcroît), accompagnée de Murielle, Corinne, Charlotte et Gérard sont surpris de constater certaines réactions et comportements.

Une grille d’objectifs et d’évaluation est remplie au fur et à mesure. De plus, Valérie Fonteyne s'est engagée dans un travail de recherche autour des bénéfices de cette activité.

Et Patricia Lathière de conclure : « Il se passe quelque chose de complètement naturel et tout se joue dans les émotions entre la personne et l’animal. C’est une alternative non-médicamenteuse. La personne va se rappeler du prénom du cheval en lui montrant la photo de celui-ci mais aura oublié ce qu’il s’est passé dans la journée ou le jour d’avant ».  

Anne-Marie Muia Photo : D.R.

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