Il y a 81 ans, Limoges était libérée

Loin des massacres et autres actes de barbarie quelques jours auparavant avec les 99 pendus de Tulle (9 juin) et l'assassinat de 643 personnes à d'Oradour-sur-Glane par la division blindée SS " Das Reich " (10 juin), Limoges est libérée sans effusion de sang le 21 août.
En juillet 1944, sans l'emporter de façon nette, les maquisards tiennent tête à l'ennemi et freinent sa progression lors de la bataille du Mont Gargan. Les FFI se rapprochent ensuite progressivement de Limoges. Le 16 août, la Milice fuit précipitamment.
Forte de 8.000 hommes, l'armée de Guingouin encercle Limoges. Dès le 19 août, des négociations sont entreprises en vue d'une capitulation sans combats de la part des occupants. Le 20 août, une première réunion échoue.
L'action de l'abbé Remlinger, lui-même résistant, pousse en faveur du choix de Jean d'Albis, issu de la famille de porcelainiers Haviland (son père ayant épousé la fille de Théodore Haviland), pour incarner la négociation. Son ancienne fonction de correspondant pour le Limousin du consulat de Suisse à Bordeaux puis à Lyon lui vaut l'image d'une figure respectable voire " neutre ", les Allemands refusant de traiter directement avec Georges Guingouin, qualifié de terroriste.
La reddition
Dans les pourparlers, Philippe Liewer, alias " major Staunton ", responsable de la mission interalliée, conduit la délégation britannique. Les Américains sont représentés par le capitaine Brown. Vigier et Guéry représentent respectivement les FFC et FFI. Outre Gleiniger, la délégation allemande comprend le lieutenant-colonel von Libich et le capitaine Stoll. La réunion de négociation, qui se tient dans la villa Jouxtens, chemin de Saint-Lazare, en rive gauche de la Vienne, aboutit en fin d'après-midi à la rédaction d'un traité détaillant les " Conditions de reddition des troupes allemandes à une commission interalliée ".
La reddition du général Gleiniger, chef de la garnison allemande de Limoges, est obtenue le 21 août au soir, après que l'essentiel des troupes ennemies a déjà quitté la ville en fin d'après-midi. Elle est signée au siège de l'état-major allemand, hôtel de la Paix, place Jourdan.
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