Primes énergie : des aides pour financer les mono-gestes (Dossier spécial immobilier)
Alors que l'État communique surtout sur MaPrimeRénov Parcours accompagné, le dispositif dédié à la rénovation globale, une confusion s'est créée autour des financements des mono-gestes de travaux.
«Non, le mono-geste n'est pas mort et les primes énergie non plus ! ». Voilà ce que martèlent depuis le début de l'année plusieurs opérateurs qui accompagnent les particuliers dans leurs travaux à travers le dispositif des certificats d'économie d'énergie (dits CEE). Victimes de la confusion consécutive à la nouvelle organisation des aides publiques en matière de rénovation énergétique, ces entreprises remettent les points sur les « i » pour assurer les ménages de leur soutien financier.
Panique généralisée
La réforme de MaPrimeRénov au 1er janvier 2024 a fait l'effet d'une bombe dans le secteur du bâtiment ! Il faut dire que la communication des pouvoirs publics s'est essentiellement portée sur le nouveau dispositif MaPrimeRénov Parcours accompagné, prévu pour les rénovations globales, dans lequel l'Agence nationale de l'habitat (Anah) intègre désormais directement les primes énergie issues des certificats d'économie d'énergie. Il n'est ainsi plus nécessaire de réaliser une demande parallèle, comme auparavant.
Bémol : beaucoup de particuliers ont donc cru que ces aides avaient disparu ! « On ne pensait pas que cette réforme bouleverserait autant le marché ! On a accusé une chute de 30 % des demandes de devis au mois de janvier parce que tout le monde croit qu'il n'y a plus aucune aide pour les mono-gestes », alerte Nicolas Moulin, le fondateur de PrimesEnergie.fr, un intermédiaire agréé qui a subventionné 228. 000 chantiers de particuliers en 2023. Même son de cloche du côté de Jean-Louis Pradoux, le directeur d'Objectif Eco Énergie, un délégataire finançant entre 20 000 et 30 000 dossiers par an via primalia.fr : « On a constaté une forte baisse de nos dossiers. Beaucoup de gens ne savent plus à quelles aides ils ont droit ou non ».
Des primes pour tous
Vous souhaitez réaliser des travaux de rénovation énergétiques « simples » ? Rassurez-vous, les primes énergie peuvent toujours diminuer la facture ! En 2023, 95 % des chantiers soutenus par PrimesEnergie.fr concernaient d'ailleurs des mono-gestes. Rappelons que ces aides financières sont distribuées, non pas par l'État, mais par les fournisseurs d'électricité, de gaz et de carburants (tels que Engie, Leclerc, Carrefour, Leroy Merlin, etc.) ou par des intermédiaires agréés comme PrimesEnergie.fr, Primalia.fr ou Sonergia.fr, afin de contribuer à un objectif global d'économies d'énergie. Ces subventions leur permettent en effet de répondre à leurs obligations légales de production de certificats d'économie d'énergie (CEE).
« Les certificats d'économie d'énergie sont accessibles à tout le monde, sans condition de revenus et vous pouvez y prétendre que vous ayez droit ou non à MaPrimeRénov », serine Jean-Louis Pradoux. Seul impératif : avoir recours à un professionnel RGE (reconnu garant de l'environnement).
De multiples travaux financés
Isolation des combles perdus, de la toiture, des murs ou du plancher, VMC simple flux ou double flux, mais aussi installation d'un poêle à bois, d'une chaudière biomasse, d'une pompe à chaleur, d'un ballon thermodynamique ou d'un système solaire combiné ou encore de robinets thermostatiques, d'un programmateur de chauffage et autre remplacement de fenêtres peuvent être subventionnés.
Le montant des primes dépend en revanche de la politique commerciale de chaque opérateur. Attention : certains attribuent ces aides sous forme de bons d'achat, alors que les intermédiaires spécialisés les versent en euros ou les déduisent de la facture de travaux avec un artisan partenaire. Il n'y a que pour les opérations nationales « Coups de pouce » que l'État impose une enveloppe minimum (pour le chauffage ou le pilotage connecté par exemple). Enfin, les montants sont bonifiés pour les ménages très modestes.
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