En Haute-Vienne, deux cas de tuberculose bovine identifiés

Deux bovins provenant de deux élevages différents, l'un situé sur la commune de Bussière-Galant et l'autre sur la commune de Flavignac, ont présenté à l'abattoir des lésions évocatrices de tuberculose bovine. Les services vétérinaires d'inspection de l'abattoir de Thiviers et de la Roche-sur-Yon ont prélevé pour analyse les organes suspects de ces deux bovins.

Dans l'attente des résultats d'analyse, François Pesneau, le préfet de la Haute-Vienne a, conformément au protocole défini par le ministère en charge de l'agriculture, pris un arrêté de mise sous surveillance des deux élevages auxquels appartenaient ces bovins afin d'éviter un risque de diffusion de la maladie.

Les prélèvements réalisés, transmis respectivement au laboratoire départemental d'analyses de la Dordogne et au laboratoire INOVALYS de Nantes, se sont tous deux révélés positifs. L'ANSES, en sa qualité de laboratoire national de référence pour la tuberculose bovine, a été saisie pour effectuer une analyse de confirmation des échantillons prélevés et a également diagnostiqué la présence de la bactérie responsable de la tuberculose bovine (Mycobacterium bovis).

Conformément à la réglementation, le préfet prend un arrêté portant déclaration d'infection de tuberculose bovine prescrivant les mesures sanitaires à mettre en œuvre pour chacun de ces deux élevages.

Dans le cadre du protocole d'annonce départemental récemment révisé et validé par la Chambre d'agriculture, la CDAAS et la profession vétérinaire de la Haute-Vienne, les éleveurs ont été informés par leur vétérinaire des résultats d'analyse défavorables et de la déclaration de leur élevage comme foyer de tuberculose. Pour chaque élevage, une réunion associant la Chambre d'agriculture, la CDAAS et le vétérinaire est organisée par la DDETSPP afin d'accompagner l'éleveur et de lui présenter les mesures sanitaires à mettre en œuvre pour assainir son élevage. Parmi ces mesures, la réglementation prévoit l'abattage total du cheptel et l'indemnisation des animaux abattus. À la demande de l'éleveur, cet abattage peut, par dérogation et sous certaines conditions, ne pas être total et être conduit de manière sélective, avec les mêmes conditions d'indemnisation.

Éviter l'abattage total

Depuis son arrivée dans le département, le préfet de la Haute-Vienne a demandé à ses services d'examiner systématiquement la possibilité de déroger à l'abattage total. Ainsi, si les conditions sanitaires sont réunies (contention des animaux, vide sanitaire des bâtiments et des parcelles, situation sanitaire de l'élevage, etc.) et si l'éleveur en fait la demande, un protocole d'assainissement permettant d'éviter l'abattage total est mis en place. Ce protocole strict vise à garantir la non-propagation de la maladie et permet à son terme de requalifier l'élevage indemne de tuberculose.