Une station d'épuration nouvelle génération plus moderne

Après d'importants travaux, la station d'épuration principale des eaux usées de Limoges Métropole en présence de Guillaume Guérin, le président de Limoges Métropole, des élus du territoire et des services et entreprises ayant pris part au projet, a été inaugurée.
Conçue et construite durant les années 70, puis agrandie en 2000, la station d'épuration principale des eaux usées (STEP) de Limoges Métropole n'a cessé d'évoluer et de s'adapter au plus près de la croissance démographique de son territoire et des enjeux environnementaux.
La STEP de Limoges Métropole a toujours fait figure de précurseur dans le domaine, notamment par sa gestion en régie directe et par l'utilisation de procédés modernes comme la méthanisation des boues : la station d'épuration produit en effet du biogaz depuis les années 70.
Bien qu'ayant aujourd'hui une cinquantaine d'années, la STEP de Limoges Métropole reste un équipement de qualité et qui respecte encore les normes de rejet en milieu naturel. Sa modernisation lui permet de passer un cap vers l'économie d'énergie et l'optimisation des ressources.
PROJET DE MODERNISATION
Depuis fin 2020 et jusqu'à début avril 2025, la STEP de Limoges Métropole a été modernisée avec d'importants travaux. L'objectif était de sécuriser et rendre l'installation plus performante, sans dégrader le cadre de vie des riverains.
Les nouvelles technologies installées, en repensant entièrement le fonctionnement de la station, permettent aujourd'hui son optimisation énergétique afin de réaliser des économies de fonctionnement importantes.
Pour cela, l'ensemble des bâtiments et des équipements, datant de la toute première station d'épuration (de 1969 et 1976) ont été supprimés.
Les autres ouvrages ont été complétés par un nouveau décanteur primaire qui permet de récupérer une boue primaire hautement fermentescible, un nouveau digesteur, où se déroule la stabilisation des boues par un processus de fermentation et de production de biogaz et un nouveau clarificateur (ouvrage qui sépare la boue de l'eau épurée) pour garantir à long terme, la qualité optimale des rejets.
La station d'épuration produisait déjà du biogaz. En effet, depuis 1975, la STEP dispose d'un digesteur, puis en 2000 d'un second. Ces cuves accueillent les boues et pendant plusieurs jours, la flore bactérienne présente dans ces boues digère la matière organique pour en produire du biogaz.
La nouvelle station est composée d'un décanteur primaire qui permet de réduire la quantité de pollution à traiter par voie biologique en seconde phase du traitement. Or, ce second traitement, qui fonctionne par injection d'air dans les bassins est le plus énergivore de la station. Ainsi, l'ajout du décanteur primaire permet de réduire de façon considérable la consommation énergétique globale de la STEP.
La matière extraite de ce décanteur primaire rejoint les boues dans le digesteur. Celle-ci étant plus fermentescible que les boues biologiques, la production de biogaz double entre la nouvelle station et celle d'hier. Le biogaz issu des digesteurs est exclusivement utilisé en valorisation par injection dans le réseau public de distribution géré par GrDF.
1.000.000 NM3/an de biométhane injectés dans le réseau étaient attendus correspondant au besoin en chauffage de 2.500 foyers et une économie de 2.000.000 tonnes de CO2/an.
Les boues produites au sein d'une station d'épuration sont très liquides. Afin de réduire les coûts de transport vers le compostage puis l'épandage agricole, celles-ci doivent être déshydratées.
Auparavant, les technologies utilisées pour déshydrater étaient énergivores car consommatrices de gaz. Les travaux ont permis de repenser entièrement cette filière en privilégiant des centrifugations de dernières générations, plus économes en énergie.
La récupération de la chaleur des eaux usées traitées permet dorénavant d'assurer le maintien de la température dans les digesteurs, alors que jusqu'à présent ils étaient chauffés au biogaz.
Les deux grands bassins biologiques construits en 2000, sont entièrement ré-équipés à l'intérieur avec des systèmes de brassage et d'aération de dernière génération plus économes en électricité.
Le coût total de l'opération est de 30,455M€ HT. Les travaux de la station d'épuration de Limoges Métropole ont été financés avec le soutien de l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne à hauteur de 13.521.354€ HT, le reste étant pris en charge par la communauté urbaine (soit 18.178.646€ HT).
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