Le préfet de région a été séduit par la qualité de la future Cité du cuir

À quelques semaines de l'ouverture de la Cité du cuir à Saint-Junien, Étienne Guyot, le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, a visité cet équipement en cours d'achèvement destiné à valoriser le patrimoine historique de la ville ainsi que le savoir-faire des entreprises et artisans qui continuent à le perpétuer.
À la fin de cette visite d'un peu moins d'une heure, Étienne Guyot, le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, s'est déclaré réellement « emballé ».
Un préfet emballé
Un enthousiasme à la hauteur de la qualité de ce qu'il a pu découvrir alors que de nombreux espaces sont encore en travaux. « Je ne savais pas ce que j'allais trouver derrière ce concept de Cité du cuir, qui est une première dans ce domaine. Ce grand espace va permettre de voir le cuir dans tous ces états et sous tous ces aspects, lié à la vie de cette commune, de son passé et de son activité actuelle, et je trouve cela génial. Je suis donc emballé, parce que vingt ans après avoir imaginé et conçu un tel lieu, il apportera, dans quelques mois, une offre culturelle, intellectuelle et industrielle qui va faire vivre le territoire de façon très cohérente avec son identité. C'est une formidable idée, et je compte bien faire de la publicité pour ce lieu exceptionnel », a poursuivi le représentant de l'État.
Trois parties
Guidé par Pierre Allard, le président de la CC POL, entouré de nombreux élus communautaires et d'Anaïs Delage, la directrice de la Cité du cuir, Étienne Guyot a cheminé dans les différents espaces, empruntant le même itinéraire que les futurs visiteurs, qui après avoir acheté leur billet seront équipés d'un casque extra-auriculaire fournissant le contenu audio tout au long des 1 300 m2 d'exposition, répartis en trois parties. La première thématique abordera la transformation de la peau brute en cuir, la deuxième traitera de la mise en matière du gant, révélant le savoir-faire de la ville, de sa technicité à son histoire, et la dernière partie présentera les autres applications du cuir.
Le gros œuvre étant désormais terminé, les entreprises s'affairent à aménager des salles encore un peu vides. L'une d'elles est déjà équipée de gradins et n'attend plus que son grand écran sur lequel seront projetés des films pédagogiques. « Cet espace d'une cinquantaine de places pourra, lorsque le musée sera fermé au public, se transformer en salle de conférences », précise la directrice.
Les visiteurs ont découvert l'atelier de petite production, d'une superficie de 70 m2 entièrement doté de tout le matériel nécessaire à un atelier de maroquinerie et ganterie professionnel. « Cet espace, qui servira à préparer les supports destinés aux ateliers pédagogiques, sera également proposé à la location en régie directe, comme le reste des services mis à disposition des artisans », a commenté Pierre Allard, ajoutant que des conventions étaient prévues pour la vente au sein de la boutique d'objets artisanaux liés aux savoir-faire locaux.
Impressionnants foulons
Le groupe a traversé l'espace dans lequel sont déjà entreposées des machines récupérées dans des mégisseries locales, dont d'impressionnants foulons et la salle où des anciens gantiers animeront bénévolement des démonstrations associant le public, qui pourra ainsi toucher la matière. « Lorsqu'ils ne seront pas disponibles, il sera quand même possible d'admirer leurs gestes grâce à des reportages vidéo tournés par les équipes du musée et projetés en continu sur des écrans », détaille Anaïs Delage, précisant que ces parcours ont été conçus avec les établissements scolaires et seront accessibles à des enfants dès 3 ans.
La visite s'est achevée par la salle reconstituant les devantures des boutiques des grands magasins du Paris des années vingt, l'âge d'or du gant, dans lesquels seront présentées 300 pièces extraites des 4.000 paires accumulées au fil du temps par la collectivité. Les vitrines présenteront également la fameuse boîte à gants offerte au président Raymond Poincaré.
Des expositions thématiques éphémères seront régulièrement organisées, ainsi que des événements conviviaux, comme la possibilité de fêter son anniversaire à la Cité du cuir.
Cet équipement a coûté 8 987 592 €, financés à hauteur de 3,650M€ par les partenaires, dont 1,35 M€ de l'État, le plus gros partenaire de l'opération. À l'issue de cette visite, le préfet Étienne Guyot était totalement convaincu que l'investissement de cet argent public était réellement pertinent.
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