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Peyrat renoue avec son enduro mythique

07h00 - 08 février 2023 - par Info Haute-Vienne
Peyrat renoue avec son enduro mythique
Le public aide volontiers les pilotes (© JM Pouget)

Relancée en 2020, l'Extrême Peyratoise a rapidement retrouvé le succès de la Gilles Lalay Classic, l'épreuve d'enduro mythique créée en 1992, juste après la disparition du pilote local qui avait conçu « la course la plus dure au monde ».

Niché aux confins de la Haute-Vienne, à quelques encablures du lac de Vassivière, Peyrat-le-Château entretient depuis longtemps des liens étroits avec la moto. Une passion transmise par Gilles Lalay, un jeune pilote local, rapidement considéré comme le « roi de l'enduro », champion du monde de la discipline en 1985, puis vainqueur du Paris-Dakar de 1989, et décédé il y a trente ans à Pointe-Noire au Congo. Depuis le moto club peyratois continue d'entretenir la flamme. « Nous sommes un petit groupe de jeunes pilotes passionnés, qui ont grandi en regardant les cassettes de la Gilles Lalay Classic. Il y a trois ans, nous avons proposé au moto club d'organiser une épreuve similaire, et comme nous avions déjà fait nos preuves sur diverses autres manifestations, nous avons obtenu son accord », explique Pierre Malavaud, l'un des organisateurs. Et le pari a été gagnant, puisque cette première édition a attiré plus de 10 000 spectateurs, preuve que le retour de ce type de course infernale était attendu. Engouement identique du côté des pilotes : les 231 places sur la grille de départ se sont arrachées en quelques minutes. « Nous devions limiter le nombre d'engagés, car sinon cela serait rapidement devenu ingérable et aurait surtout eu beaucoup trop d'impact négatif sur la nature ».

SEIZE HEURES EN ENFER

Ce respect de l'environnement est dans l'ADN du club depuis sa création. « Nous vivons tous ici, au milieu de cette belle nature à laquelle nous sommes très attachés. Il n'est pas question de lui faire du mal. En 40 ans de pratique régulière, la nature n'a pas été détruite par la moto. La pratique a fortement évolué. Aujourd'hui, on ne remonte plus des ruisseaux entiers, mais on les franchit avec des ponts, sans mettre les roues dans l'eau. Le mois de février n'a pas été choisi au hasard, car c'est une période où il n'y a pas de nidification », rassure Pierre Malavaud.

L'épreuve, qui se déroulera le 11 février prochain, garde cependant tout son sel, car elle compte toujours de nombreuses côtes, une succession de bourbiers et bien entendu des pierriers abrupts, pour une arrivée au sommet de la côte du corbeau mort. « L'autre piment de la course sera le facteur fatigue, puisque les pilotes devront se lever vers 4 heures pour être au départ des qualifications à 6 heures. La course s'achèvera à 22h30 et sera un enchaînement de petites difficultés très techniques. Nous avons réduit les parties roulantes qui permettaient aux pilotes de récupérer. Le vainqueur devra réunir toutes les qualités d'un bon enduriste : un physique solide, un très bon pilotage technique et un mental d'acier », prévient-il.

Les concurrents pourront aussi compter sur la solidarité des spectateurs, qui sont autorisés à aider au franchissement de certaines zones.

Chaque année, le moto club peyratois organise un moto cross sur son circuit de la Chavanière et soutient ses pilotes sur les autres épreuves. « En octobre, nous avons envoyé trois de nos meilleurs pilotes à la Coupe de France des régions, que le club a remportée. Nous leur avons apporté un soutien financier et logistique le jour de l'épreuve », explique Pierre Malavaud.

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