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« Le hockey n'est pas encore assez médiatisé »

09h30 - 09 mars 2022 - par Info Haute-Vienne
« Le hockey n'est pas encore assez médiatisé »
La « jeune » équipe des Taureaux de Feu (© ASPTT Limoges)

En dehors des Jeux olympiques, il est vrai qu'on n'entend pas vraiment parler d'hockey sur glace. Un sport qui se veut pourtant ouvert au plus grand nombre, à condition bien sûr d'avoir accès à une patinoire.

C'est sur les bords de Vienne limougeauds que se situe l'unique enceinte de glace de la Haute-Vienne. En plus d'accueillir les amateurs de glisse, la patinoire est également l'arène des Taureaux de Feu, la section hockey sur glace de l'ASPTT Limoges omnisports.

OUVERT À TOUS

Après le plus haut niveau il y a quelques années, les Taureaux veulent afficher un autre visage la saison prochaine. L'objectif est de stabiliser en milieu de classement de la D3, et pourquoi pas ensuite viser plus haut : « Avec ma nouvelle équipe, nous sommes en place depuis novembre. Nous travaillons notamment sur trois piliers : le recrutement, la fidélisation et la jeunesse », indique le jeune président du club, Cédric Coiffard. « L'idée est de permettre à l'ensemble de nos licenciés de trouver du bien-être dans leur pratique et d'avoir la possibilité d'évoluer vers la compétition s'ils le souhaitent. Et pourquoi pas ailleurs à un plus haut niveau », prolonge le président. Surtout que le club a des relations avec d'autres clubs, comme Bordeaux ou Brive. Des liens qui découlent d'« ententes », car pour pouvoir composer une équipe dans les jeunes catégories, le club doit parfois piocher chez l'adversaire : « C'est malheureusement le sort de la majorité des clubs de hockey de France, les deux ans de pandémie n'ayant pas aidé. Avant la covid, nous avions 250 licenciés. Nous sommes 150 aujourd'hui ». Une attention va donc être portée sur la formation des jeunes, sachant que « près des 3/4 de l'équipe première ont moins de 20 ans, certains ne sont même pas majeurs ». En plus des adultes, il existe plusieurs sections, qui vont du « jardin de glace », dès 3 ans, au moins de 20 ans. « C'est ouvert à toutes les catégories d'âge, aux débutants, aux initiés, à toute personne qui s'intéresse au hockey ou qui a envie d'apprendre à patiner en mode loisirs », abonde Cédric Coiffard.

FAIBLE MÉDIATISATION

Reste désormais à promouvoir ce sport de glisse qui trouve forcément plus d'écho dans les montagnes qu'à la campagne... Et contrairement au handball qui prend de plus en plus de place dans les médias, le hockey souffre encore d'un manque de visibilité : « Le hockey n'est pas encore assez médiatisé. Même quand l'équipe de France (EDF) joue, les matches ne sont pas diffusés sur les grosses chaînes qui montrent le foot ou le rugby. Il y a bien une chaîne spécialisée mais c'est insuffisant. Même au niveau de la ligue, on pourrait avoir un peu plus de communication lors des matches, afin d'inciter les jeunes à essayer ». C'est ainsi que le club organise régulièrement des évènements pour mettre la lumière sur la crosse et le palet. Noël, Pâques ou Mardi gras, les occasions ne manquent pas pour les Taureaux de Feu de faire découvrir leur sport. À la fin mars, « on organise une journée portes ouvertes en partenariat avec l'équipementier de l'EDF. Il y aura des petits tournois et des animations pour faire découvrir nos activités aux jeunes » se réjouit Cédric Coiffard.

Il n'y aura donc pas vraiment eu d'effet JO pour les Taureaux, l'équipe de France de hockey n'ayant même pas décroché son billet pour Pékin. Alors que la médaille d'or remportée par nos patineurs artistiques pourrait bien faire naître des vocations.

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