Dompter les eaux fougueuses
Installé au bord de l’Aixette depuis plus de 30 ans, Aixe Canoë Kayak perpétue la tradition d’une discipline dans laquelle de nombreux limousins se sont illustrés. Partagé entre le loisir et la compétition, le club mise sur ses jeunes, à l’image de Léo Guillaumin.
Comme d’autres cours d’eau de notre région, la Vienne offre un terrain d’entraînement idéal pour former les champions de demain. Rien d’étonnant qu’en 1959, la Vézère ait accueilli les premiers championnats du monde de descente.
Si dans sa traversée d’Aixe, la Vienne peut parfois ressembler à un long fleuve tranquille, elle sait aussi se montrer plus fougueuse : « A l’Ouest d’Aixe, la Vienne offre un parcours intéressant, notamment à l’aplomb du Daumail, dans un bassin sur lequel nous organisons régulièrement des compétitions car les mouvements d’eau sont nombreux et variés, ce qui permet de se jauger et de motiver les kayakistes à améliorer leurs performances », explique Audrey Chesnay, animatrice du club. « En France, il y a deux types de rivières, les domaniales, à l’image de la Dordogne, dont les berges sont publiques, et les privées qui constituent la grosse majorité des cours d’eau. On peut librement y naviguer, mais on doit obtenir l’autorisation des propriétaires des parcelles privées pour débarquer. »
La discipline cultive la proximité entre les meilleurs kayakistes et les débutants. « La Corrèze a la chance d’accueillir très souvent de grandes compétitions, ce qui permet aux pratiquants de côtoyer les meilleurs, dans une très bonnes ambiance, car les compétitions adultes sont désormais ouvertes aux minimes. Agé de 14 ans, Léo Guillaumin, l’un de jeunes espoirs, a ainsi pu comparer ses résultats avec les performances des champions », souligne A. Chesnay.
Pratiquer toute l’année
Arrivé dans le club il y a six ans, Léo a rapidement trouvé ses marques sur l’eau, à tel point qu’il ne rechigne pas à s’entraîner en hiver. « J’ai découvert le kayak en vacances, à l’occasion de sorties et j’ai été séduit par ce sport. Les premières compétitions m’ayant plutôt bien réussi, j’ai décidé de continuer dans la discipline. Je m’inspire du parcours d’un autre jeune kayakiste, Clément Monjanel, de trois ans mon aîné et qui vient de décrocher une médaille d’or en championnat de France », avoue-t-il. Léo est aux portes des championnats de France. Il doit encore engranger quelques points pour se confronter aux meilleurs et tenter de ramener sa première médaille nationale. Pour y parvenir, il s’entraîne 5 fois par semaine. « Quand je suis sur l’eau, j’oublie le froid et que quelques minutes plus tôt, je n’avais pas envie de me mouiller, mais l’hiver le niveau de l’eau permet de vraiment s’éclater et cela compense largement l’inconfort de la météo. » Pour les plus jeunes des séances en piscine sont prévues pour apprendre notamment l’esquimautage. « Nous proposons également des challenges jeunes très conviviaux, avec de nombreuses animations autour du kayak. Le club les accueille dès l’âge de 8 ans, à condition qu’ils sachent nager », précise A. Chesnay. Hors compétition, le club organise des sorties régulières pour ses quelques 500 licenciés et met à disposition le matériel de sécurité nécessaire à la pratique. www.aixeck.fr/Photos © D.R.
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