Quid du marché de la bio ? (Dossier spécial bio/environnement)

En 2024, le marché des produits biologiques repart légèrement à la hausse, dans un contexte de stabilisation de la consommation alimentaire des ménages.

La grande distribution, historiquement premier canal de vente du bio, continue de céder du terrain.

Pour la quatrième année consécutive, ses ventes de produits biologiques reculent : - 5,1 % en 2024, après - 3,8 % en 2023. Sa part de marché passe sous le seuil symbolique des 50 %, pour s'établir à 48 %. Ce recul s'explique en partie par la baisse du nombre de références bio proposées (- 22 % entre 2022 et 2024), mais aussi par un recentrage stratégique sur les produits sous marques distributeurs, au détriment des gammes spécialisées.

À l'inverse, les magasins bio spécialisés poursuivent leur reprise avec une croissance de 6,5 % en 2024. Ce circuit représente désormais 29 % du marché bio. Les fruits et légumes, notamment, y rencontrent un franc succès, confirmant leur rôle moteur dans cette dynamique. Les volumes vendus sur ce rayon ont progressé de 7,5 % sur un an.

La vente directe s'affirme comme l'un des circuits les plus résilients. En croissance continue, elle enregistre une hausse de 7,4 % en 2024, après + 8,3 % en 2023. Elle représente désormais 13,5 % des ventes bio. En 2024, près de 45 % des fermes biologiques françaises ont recours à la vente directe, soit une hausse de 20 % depuis 2020. Ce canal est particulièrement plébiscité pour les fruits, légumes et le vin.

Enfin, les artisans-commerçants confirment leur regain de dynamisme. Leurs ventes de produits bio ont progressé de 6,9 % en 2024, après + 5,4 % en 2023. Leur part de marché atteint désormais 9,8 %, contre 8,8 % en 2021, soutenue notamment par la boulangerie, les boucheries-charcuteries et les crémiers-fromagers.