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Station d'épuration : plus moderne, moins énergivore

14h00 - 07 juillet 2022 - par Info Haute-Vienne
Station d'épuration : plus moderne, moins énergivore
Jusqu'à la fin 2023, la STEP est en cours de modernisation

Conçue et construite durant les années 70, puis agrandie en 2000, la station d'épuration principale des eaux usées de Limoges Métropole n'a cessé d'évoluer et de s'adapter au plus près de la croissance démographique de son territoire et des enjeux environnementaux.

La station d'épuration principale des eaux usées (STEP) de Limoges Métropole a toujours fait figure de précurseur dans son domaine, notamment par sa gestion en régie directe et par l'utilisation de procédés modernes comme la méthanisation des boues : la station d'épuration produit du biogaz depuis les années 70.

Sa modernisation va lui permettre de passer un cap vers l'économie d'énergie et l'optimisation des ressources.

Grâce à ces nouvelles installations, la station d'épuration prendra une nouvelle dimension. « Avec ce projet, une nouvelle fois, notre territoire se montre exemplaire en matière environnementale dans le but d'améliorer votre cadre de vie au quotidien », se félicite Guillaume Guérin, le président de la communauté urbaine.

Modernisation

Depuis fin 2020 et ce jusqu'à la fin 2023, la STEP de Limoges Métropole est en cours de modernisation. L'objectif : sécuriser et rendre l'installation plus performante, tout en tenant compte du bien-être des riverains.

Les nouvelles technologies qui y seront installées vont permettre de repenser entièrement le fonctionnement de la station, son optimisation énergétique afin de réaliser des économies importantes. Pour cela, l'ensemble des bâtiments et des équipements, datant de la toute première station d'épuration (en 1969), seront supprimés. Les autres ouvrages se verront complétés par un nouveau décanteur primaire qui permet de récupérer une boue primaire hautement fermentescible, un nouveau digesteur, où se déroule la stabilisation des boues par un processus de fermentation et de production de biogaz, et un nouveau clarificateur (ouvrage qui sépare la boue de l'eau épurée) pour garantir à long terme, la qualité optimale des rejets.

Production de biogaz doublée

La station d'épuration produit d'ores et déjà du biogaz. Depuis 1975, la STEP dispose d'un digesteur, puis en 2000 d'un second. Ces cuves accueillent les boues. Pendant plusieurs jours, la flore bactérienne présente dans ces boues digère la matière organique pour en produire du biogaz.

La nouvelle station sera composée d'un décanteur primaire qui permettra de réduire la quantité de pollution à traiter par voie biologique en seconde phase du traitement. Or, ce second traitement, qui fonctionne par injection d'air dans les bassins est le plus énergivore de la station. Ainsi, l'ajout du décanteur primaire, permettra de réduire de façon considérable la consommation énergétique globale de la STEP. La matière extraite de ce décanteur primaire rejoindra les boues dans le digesteur. Celle-ci étant plus fermentescible que les boues biologiques, la production de biogaz va doubler entre la future station et celle d'aujourd'hui. Le biogaz issu des digesteurs sera exclusivement utilisé en valorisation par injection dans le réseau public de distribution géré par GrDF (10 GWh/an - énergie comparable au besoin de 3 760 logements de type basse consommation, ou à plus de 1 million de litres d'essence par an).

Déshydratation 

Les boues produites au sein d'une station d'épuration sont très liquides. Afin de réduire les coûts de transport vers le compostage puis l'épandage agricole, celles-ci doivent être déshydratées. Actuellement, les technologies utilisées pour déshydrater sont énergivores : consommation de gaz. Les travaux au sein de la STEP vont repenser entièrement cette filière en privilégiant des centrifugations de dernières générations, plus économe en énergie.

Autres gains

La récupération de la chaleur des eaux usées traitées permettra dorénavant d'assurer le maintien de la température dans les digesteurs, alors que jusqu'à présent ils étaient chauffés au biogaz. Les deux grands bassins biologiques construits en 2000, seront entièrement ré-équipés à l'intérieur avec des systèmes de brassage et d'aération de dernière génération plus économes en d'électricité.

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