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Une autre vision de l'hyper-consommation

14h00 - 11 juin 2021 - par Info Haute-Vienne
Une autre vision de l'hyper-consommation
SHU Rui revisite les natures mortes (© Laurent Lagarde/Ville de Limoges) - ©

Jusqu'au 19 septembre, le musée des Beaux-Arts de Limoges accueille l'exposition « Essentiel / Non Essentiel » réalisée par SHU Rui, peintre chinoise récemment diplômée de l'ENSA (École nationale supérieure d'art).

L'exposition « Essentiel / Non Essentiel » questionne notre rapport à la consommation, qu'elle soit matérielle ou virtuelle. Si les natures mortes de SHU Rui ont, de prime abord, un aspect ludique et joyeux, elles dénoncent en réalité l'accumulation et l'opulence matérielle dont nos sociétés consuméristes font preuve. Ses aquarelles reflètent pour leur part la profusion de contenus disponibles sur Internet et leur accès illimité. Après une résidence de création de portraits au musée des Beaux-Arts de Limoges écourtée en mars 2020 en raison du premier confinement, SHU Rui propose cette fois une exposition de ses dernières productions. Utilisant la contrainte du confinement comme nouvelle source d'inspiration, l'artiste poursuit sa démarche documentaire et autobiographique ouvrant une réflexion sur nos modes de consommation effrénés et globalisés.

Qui est SHU Rui ?

SHU Rui est une artiste peintre diplômée de l'École nationale supérieure d'art (ENSA) de Limoges. Après plusieurs expositions à Limoges et dans ses environs, elle est invitée ce printemps à exposer, parmi cinq jeunes artistes, aux côtés de l'artiste YAN Pei-Ming au musée de l'Armée à Paris à l'occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon Ier. Abordant la peinture par des genres classiques, tels que le portrait ou la nature morte, SHU Rui s'empare de questions contemporaines en lien avec la mondialisation. Si la pandémie du Covid-19 a bouleversé sa pratique et l'a poussée à se tourner vers de nouveaux modèles, elle confirme et renforce sa démarche qui interroge nos modes de consommation stéréotypés et mondialisés.

Aquarelles

La série d'aquarelles présentée dans la galerie de liaison du musée aborde différents sujets inspirés de contenus vidéos trouvés sur Internet. Le confinement et la réduction des interactions sociales ont conduit SHU Rui à chercher d'autres modèles, s'ouvrant à de nouvelles pratiques. Youtube est ainsi devenu pour l'artiste un espace insolite, offrant une inspiration sans limite.
Véritable fenêtre sur le monde mais dont l'accès reste difficile en Chine, la plateforme est également perçue par l'artiste comme un moyen de soulager sa nostalgie et de s'intégrer en apprenant le français par le biais de vidéos culinaires. Au gré des vidéos, elle explore tout un univers de possibilités.

La série rassemble plus d'une centaine d'aquarelles sur papier, inspirées de scènes et de personnages que l'artiste visionne quotidiennement.

Natures mortes

Présent dès l'Antiquité, c'est au siècle d'or hollandais que le genre de la nature morte obtient sa notoriété et qu'il entre définitivement dans la grande peinture.

À cette époque, la nature morte restitue le goût néerlandais pour la réalité concrète des choses, mais également la traduction de préoccupations morales. C'est par cet angle que SHU Rui semble aborder ses peintures d'objets accumulés.

Ouvert tous les jours (sauf le mardi)de 9 h 30 à 12 heures et 14 heures à 18 heures.Entrée libre.

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