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Hugo Veyssière, une reconversion réussie

19h34 - 14 octobre 2018 - par Info Haute-Vienne

[caption id="attachment_232864" align="aligncenter" width="717"] Hugo Veyssière arrive à concilier travail et rugby[/caption] En entrant au centre de formation du Montpellier Hérault Rugby (MHR), Hugo Veyssière se projetait dans une carrière professionnelle toute tracée. Mais, les circonstances de la vie en ont décidé autrement. Briviste d’origine, Hugo Veyssière plante ses premiers crampons à 5 ans, dans la pelouse du club de rugby de… Sarlat. « Mes parents venaient d’y emménager, et comme mon père était joueur de rugby, il m’a naturellement orienté vers cette discipline », se souvient-il. Plutôt doué, il se fait très vite remarquer par le CA Brive qui lui propose d’intégrer l’équipe minime. « J’avais 11 ans et comme ma mère habitait désormais Brive, je n’ai pas hésité », avoue-t-il. Il découvre rapidement la rigueur des entraînements d’un club évoluant déjà dans un championnat relevé, face aux meilleurs jeunes des autres clubs de Top14. Hugo Veyssière déroule un parcours sportif parfait, qui lui ouvre les portes des équipes de France junior. « Après avoir été champion de France Crabos avec Brive, j’ai participé à la tournée en Afrique du Sud avec l’équipe de France des moins de 18 ans. Une carrière professionnelle se profilait puisque le CAB me proposait d’intégrer son centre de formation », se souvent-il. Mais, se rappelant les mises en garde de son père, cadre dans une banque, il a continué ses études. « J’étais titulaire d’un bac scientifique, mais les formations professionnelles proposées sur Brive par le centre dans le cadre du double projet ne me convenaient pas. Je suis entré en contact avec une école de commerce de Montpellier puisque le MHR m’acceptait dans son centre de formation », explique-t-il. [caption id="attachment_232865" align="aligncenter" width="800"] Il continue à jouer en amateur[/caption]

Blessure fatale

« La deuxième année s’est compliquée, car je n’ai pas toujours respecté une bonne hygiène de vie. Du coup, j’ai décidé de faire mon stage en entreprise à Brive, ce qui m’a permis de revenir au CAB », avoue-t-il. Hugo Veyssière joue quatre matchs de Coupe d’Europe. « C’était difficile face à des équipes anglaises nettement plus fortes. Heureusement qu’avec l’équipe espoirs, nous avons fait une grosse saison », confesse-t-il. Le CAB parvient à se maintenir en Top14, mais Hugo Veyssière est remercié. « C’est brutal, mais on sait que cela peut arriver », admet-il. A 23 ans, il hésite entre chercher un autre contrat de joueur ou terminer ses études loin d’un club pro. C’est à l’USAL qu’il espère rebondir. Il devient butteur de l’équipe première, enchaîne les succès et se réengage pour deux ans. Il se rapproche de la CCI de Limoges pour terminer un bachelor responsable manager de la distribution au sein de l’ESCS, car il garde en tête les conseils de sa famille, de toujours se ménager une porte de sortie. Et il a eu raison, car l’an dernier, il se blesse à l’entraînement. « Le verdict est vite tombé : rupture des ligaments croisés », lance-t-il. La saison est terminée, même s’il rejoue un peu au bout de sept mois. L’USAL redevenant un club amateur, il va devoir faire le deuil d’une carrière de rugbyman professionnel. « Finalement, le club de Saint-Junien m’a proposé une place dans son équipe première et un poste de commercial qui correspond à mon cursus », conclut-il, bachelor en poche ! Retrouvez cet article sur www.infomagazine.com

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