Nadine Rivet « Dans les crèches municipales, les enfants sont chouchoutés »

15h01 - 09 mai 2017 - par Info Haute-Vienne

[caption id="attachment_226017" align="aligncenter" width="800"] « Nous sommes face à un paradoxe : nos crèches ne sont pas remplies à 100% et pour autant il y a une liste d’attente ! »[/caption] Nadine Rivet est adjointe au maire de Limoges, en charge de la petite enfance, des accueils de loisirs, des centres de vacances municipaux ainsi que des antennes de mairie de Romanet et du Sablard. Info Magazine : Que représente la petite enfance pour la Ville de Limoges ? Nadine Rivet : Limoges compte 13 établissements d'accueil du jeune enfant (EAJE) municipaux, ce que nous appelons tous communément des crèches, qui comptent 290 agents. Au total, la Ville propose 613 places, soit la possibilité d’accueillir 1.800 enfants. Info : Est-ce suffisant pour répondre aux besoins ? N.R. : Compte tenu de la structure de la population, qui baisse en termes de natalité, cette offre correspond aux besoins. Même si nous essayons de satisfaire toutes les demandes, il y a généralement une petite liste d’attente avec une vingtaine d’enfants pour la rentrée de septembre. Mais cette année, il y a eu de nombreuses naissances en septembre, avec des entrées en crèche en janvier, donc nous enregistrons une forte demande avec une liste d’attente pour une centaine de petits. Le coût de l’heure dépend du quotient familial. Il oscille de 0,80 centimes à 2,90€ par enfant et est dégressif si plusieurs enfants sont inscrits. Info : On entend souvent dire que les horaires des crèches ne sont pas adaptés aux contraintes professionnelles des parents… N.R. : La majorité des crèches municipales sont ouvertes de 7h30 à 18h45 et même jusqu’à 19h30 pour celle de Beaubreuil. Jean-Dufour et Joliot-Curie proposent une amplitude horaires de 5h à 22h. Cette dernière était en théorie en collectif. A la suite de travaux, huit places supplémentaires étaient disponibles mais n’étaient jamais comblées. Aussi, nous avons choisi de passer en accueil familial avec une assistante maternelle. En fait, nous sommes face à un paradoxe : nos crèches ne sont pas remplies à 100% et pour autant il y a une liste d’attente ! Info : Comment luttez-vous contre les perturbateurs endocriniens ? N.R. : A la suite de la rénovation de la crèche Joliot-Curie, nous avons commandé une étude réalisée sur 6 mois. Les préconisations ont été appliquées à tous les établissements. Pour le bisphénol, nous utilisons dorénavant des biberons en verre, des verres en verre, des assiettes en porcelaine dans les crèches. Certains jouets et du mobilier ont été jetés. La même démarche a été effectuée pour les produits de toilette et ceux d’entretien. Ces exigences seront à présent intégrées à tous les appels d’offres. Info : Quid des centres de loisirs ? N.R. : Depuis deux ans, pour l’accueil du mercredi, pour les 3-12 ans, nous avons favorisé la proximité et la souplesse des horaires de fin de journée avec six accueils : Jean-Montalat, Léon-Berlan, Jules-Ferry, Léon-Blum, Landouge et Beaublanc. Entre 400 et 600 enfants ont fréquenté ces six centres pendant les vacances de Pâques. Info : Et pour le Mas-Eloi ? N.R. : Les taux de radon constatés ne sont pas compatibles avec l’accueil du public, des enfants, des salariés. Nous sommes entrain de faire établir des devis pour éradiquer ce risque. Pour les petites vacances, nous avons retenu trois accueils : Jean-Montalat, Léon-Blum et Landouge, qui ont connu pour Pâques, une meilleure fréquentation avec 207 enfants contre 144 au Mas-Eloi. Info : Et pour les grandes vacances ? N.R. : Pour les 3-6 ans, l’accueil à la journée se fera dans les trois centres des petites vacances. Pour les plus grands, des minis-séjours, du lundi au vendredi, à Chamberet ou à Cussac sont prévus ainsi que des accueils sur 8 jours hors-Limousin, à la mer, la campagne, la montagne. Info : Que proposez-vous pour les ados ? N.R. : Pendant les petites vacances, les ados ont un espace dédié à Beaublanc. Quatre séjours-évasion sont programmés pour les grandes vacances. Même si c’est encore modeste, nous souhaitons attirer les ados avec une offre qui ait de l’intérêt pour eux.