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Seniors : faire rimer longévité avec liberté

14h00 - 18 février 2021 - par Info Haute-Vienne
Seniors : faire rimer longévité avec liberté
Deux tiers des personnes privilégient la liberté à la sécurité - ©

Dans quelles conditions allons-nous vieillir ? Les seniors redoutent de perdre leur autonomie avec l'âge. Mais contrairement aux idées reçues, ils privilégient la liberté à la sécurité.

« Il y a un temps où les seniors étaient rendus invisibles par la société. Ce temps est révolu. Lorsque la société dit autonomie, les citoyens âgés exigent d'être libres jusqu'au bout. Lorsque la société dit inactif, les seniors disent profiter. Lorsque la société dit maintenu à domicile, les personnes âgées répondent lien social », constate l'institut européen des métiers de la longévité (i2ml) qui consacre son université d'automne au thème « les libertés et les âges ».

La santé avant tout

Alors qu'un nouveau projet de loi est imminent, la question de la perte d'autonomie liée à l'âge préoccupe les seniors dès l'approche de la soixantaine.

Avant de penser à leur propre vieillissement, ils sont amenés à gérer celui de leurs parents. En effet, plus de 5 millions de personnes s'occupent d'un proche en situation de dépendance due à la vieillesse. Or, une majorité de ces aidants familiaux sont des femmes de plus de 50 ans, la tranche d'âge la plus concernée se situant entre 50 et 65 ans.

Le Cercle Vulnérabilités & Société a mené une enquête auprès de ces seniors actifs proches de personnes en perte d'autonomie « qui sont à même de mieux comprendre les enjeux de demain pour eux-mêmes et les conditions de leur vieillissement futur ». Les aidants évaluent la perte d'autonomie vers 80 ans mais pensent surtout que « ce n'est pas une question d'âge » et que ça dépend avant tout de l'état de santé (physique et mental) de chacun.

Vie sociale

Ils considèrent le vieillissement comme une étape naturelle de la vie mais qui reste néanmoins une source d'inquiétude. Notamment d'un point de vue cognitif (maladie d'Alzheimer, perte de mémoire, désorientation), davantage que sur le plan physique.

Qu'attendent-ils pour leurs vieux jours ? 76% d'entre eux souhaitent, en premier lieu, une vie sociale et amicale préservée. Un tiers conçoit le bien vieillir comme le fait d'être bien entouré plutôt qu'en bonne santé.

Liberté

En ce qui concerne la prise en charge de leur dépendance, deux tiers des personnes interrogées privilégient la liberté à la sécurité.

Faisant ainsi écho au questionnement relayé par l'i2ml : « A quoi sert-il d'être autonome si mes enfants me confisquent mes clés, si le service de portage des repas m'impose mon régime, si l'Ehpad m'interdit de sortir, si je ne peux pas reconstruire ma vie amoureuse à 80 ans ? ». Bonne question...

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