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Dans notre dossier "Consommer local" : Produits ménagers bio, savoir décrypter les étiquettes

21h12 - 08 juillet 2020 - par Info Haute-Vienne
Dans notre dossier
Les produits ménagers comme les ingrédients alimentaires connaissent des déclinaisons bio (© Happy Lark) - ©

Tout comme celui des cosmétiques, le secteur des produits ménagers bio intéresse de plus en plus les consommateurs. Mais gare aux appellations utilisées...

Des ingrédients suspects à l'origine d'un changement de cap : phosphates, conservateurs, parfums de synthèse, agents blanchissants... De nombreuses substances couramment utilisées dans les produits d'entretien de la maison sont aujourd'hui montrées du doigt.

On les accuse d'être dotés d'une forte toxicité ou de provoquer des réactions allergiques. Le magazine 60 Millions de consommateurs a d'ailleurs dressé une nouvelle liste de 46 produits à éviter en 2017. Les sprays assainissants ou désinfectants ainsi que les produits désodorisants sont particulièrement visés.

Mentions trompeuses

Face à ces accusations, les industriels redoublent d'efforts pour rassurer les consommateurs. Notamment grâce aux mentions portées sur les étiquettes. Les produits « hypoallergéniques », « 100 % naturel » ou dédiés aux peaux sensibles envahissent les rayons.

Seulement toutes ces appellations sont des déclarations choisies par les fabricants.

Ainsi, les ingrédients dits « naturels », comme le savon noir ou celui de Marseille, ne sont, le plus souvent, présents dans la composition qu'en très petites quantités.

Les produits estampillés bio peuvent contenir l'une des 26 substances considérées comme allergènes par l'Union européenne.

L'huile de palme

On pense d'abord à elle dans le cadre de notre alimentation... Pourtant, l'huile de palme entre également dans la composition de produits ménagers, bio ou non. On la mentionne sur les étiquettes le plus souvent sous un nom barbare, comme l'Elaeis Guineensis Oil ou l'Elaeis Guineensis butter.

Accusée de favoriser la déforestation et la disparition de certaines espèces animales, la production d'huile de palme colle mal avec les objectifs avancés par la filière bio. L'enseigne Greenweez a été la première à ouvrir ce débat avec ses clients en 2017.

Labels

Pour ajouter à la confusion du consommateur, quatre labels du domaine du développement durable se disputent son attention. Chacun d'entre eux impose ses propres règles. Ainsi, le label Naturel & Progrès garantit un minimum de 70 % de composants bio. Chez Ecocert aussi, les composants sont majoritairement issus de l'agriculture biologique. L'Eco-label européen, quant à lui, assure qu'une grande partie des ingrédients sont biodégradables. Sans oublier la norme NF Environnement qui promet une utilisation limitée de substances dangereuses.

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