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L'Alouette valorise le foot féminin

12h15 - 26 octobre 2022 - par Info Haute-Vienne
L'Alouette valorise le foot féminin
L'école de foot compte une soixantaine d'enfants

Le club du quartier du Sablard, qui vient de souffler sa 100e bougie, a organisé en septembre dernier, son premier tournoi de football féminin réunissant 14 équipes. Malgré ce succès, l'Alouette Foyer Club Rive Gauche peine à conserver ses joueuses.

Entre les footballeuses et les petits clubs, c'est plutôt « je t'aime moi non plus ». « Les filles sont beaucoup plus exigeantes que les hommes sur l'environnement du club, elles recherchent avant tout une ambiance et n'hésitent pas à aller voir ailleurs, y compris en cours de saison », constate Valérie Sinault, coach de l'équipe féminine depuis 4 ans. L'Alouette Foyer Club Rive Gauche ne manque pourtant pas d'atouts, avec ses terrains proches de l'A20, qui facilitent l'accès des joueuses éloignées. « En plus des deux entraînements hebdomadaires, il faut réunir douze coéquipières pour assurer les matchs à huit qui ont lieu le dimanche matin, ce qui est loin d'être évident », ajoute-t-elle. Pour y parvenir, l'Alouette a constitué une entente avec les clubs de Saint-Léonard-de-Noblat, Royères et Foot Sud. Mais, pour leur faire apprécier le style du jeu à onze, l'entente s'est engagée dans la Coupe du Limousin.

Pour attirer de nouvelles joueuses, Thierry Simonnot, le secrétaire général du club a proposé d'organiser un tournoi en début de saison. « Au lieu d'enchaîner des matchs amicaux durant la présaison, nous avons décidé de créer un tournoi d'une journée avec des clubs des départements voisins. L'organisation générale a été confiée à Luis Da Costa, qui a mobilisé une trentaine de bénévoles », précise-t-il. Cet événement a permis de promouvoir le football féminin, qui propose un jeu beaucoup plus technique et fluide, mais a surtout démontré que le club savait créer une ambiance conviviale et festive après les rencontres. « Nous avons dessiné une coupe qui sera remise en jeu chaque année, car nous espérons pérenniser ce tournoi, qui permet de juger du niveau des autres équipes », ajoute Thierry Simonnot.

RELANCE COMPLIQUÉE

La réussite de ce tournoi ne doit cependant pas cacher la réalité du quotidien d'un club de quartier, qui célèbre certes son centenaire, mais qui reste confronté à la difficulté d'attirer des bénévoles pour s'occuper des jeunes. « La crise sanitaire a brisé la routine de nombreux responsables qui s'investissaient dans le club depuis des années. Nous peinons à recruter des entraîneurs bénévoles, à qui les instances fédérales imposent des diplômes. Il y a un manque flagrant de reconnaissance nationale de tous ces encadrants qui consacrent énormément de temps à accompagner les jeunes. La relance est très compliquée », déplore Ludovic Filloux, le président de la section football qui compte plus de 150 licenciés dont la moitié est âgée de moins de 13 ans. « Il s'agit principalement d'enfants du quartier, dont certains vivent dans les immeubles voisins du terrain de l'Auzette et viennent à pied. Nous remplissons donc toujours la vocation première de ce club du patronage de la paroisse de Sainte-Valérie, qui continue à héberger notre siège », se réjouit-il.

L'équilibre reste fragile. « Tous les ans, il faut reconstruire ». Dans le contexte économique tendu, surtout pour les petits clubs urbains, il est difficile de dédommager les accompagnants, de sorte que, parfois, le club ne parvient pas à amener les enfants sur certaines compétitions extérieures. Et bien entendu, il est hors de question de proposer de l'argent pour attirer des joueurs seniors.

« Nous misons beaucoup sur la transmission de valeurs et utilisons notre réseau pour faciliter leur insertion professionnelle, ce qui permet d'entretenir une certaine fidélité envers le club et d'apporter une stabilité à nos effectifs », avouent en chœur les dirigeants.

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