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Une jeune chercheuse de Limoges récompensée

21h17 - 21 octobre 2020 - par Info Haute-Vienne
Une jeune chercheuse de Limoges récompensée
Cynthia Sinyeue est issue d'une tribu kanake en Nouvelle-Calédonie (© Fondation L'Oréal) - ©

À l'occasion de la Fête de la science, la Fondation L'Oréal et l'UNESCO ont récompensé les recherches d'une jeune chercheuse en collaboration avec l'université de Limoges. Elle recevra le Prix Jeunes Talents L'Oréal-UNESCO pour les femmes et la science.

Cynthia Sinyeue réalise actuellement une thèse à l'Institut des sciences exactes et appliquées de l'Université de la Nouvelle-Calédonie, en collaboration avec le laboratoire Peirene, Faculté des sciences et techniques de l'université de Limoges. Elle a d'ailleurs obtenu sa Licence et son Master 1 à Limoges.

Cynthia est issue d'une tribu kanake de l'île de Lifou en Nouvelle-Calédonie. Son enfance, passée sur cette île, la sensibilise à la protection de l'environnement et aux mécanismes qui se jouent dans la nature qu'elle décrit comme surprenants et fascinants.

Elle considère que « la science est le cœur d'une civilisation en constante évolution ». Aujourd'hui, ses travaux de recherche sont dédiés à la valorisation des résidus de bois en Nouvelle-Calédonie, particulièrement celle des molécules utiles à la lutte contre les maladies. Initiée par sa thèse, elle souhaite que ses recherches puissent contribuer à apporter des solutions naturelles à la fois au traitement du cancer et au réchauffement climatique, deux problématiques qui touchent au cœur son île natale.

Elle s'inspire des pensées du philosophe français François Poullain pour qui « l'esprit n'a pas de sexe ». Ce constat résonne d'autant plus pour Cynthia, qu'elle a grandi sur une île où autrefois les établissements scolaires et les programmes étaient différenciés en fonction du sexe et du genre, bien qu'il y ait aujourd'hui plus de femmes kanakes diplômées que d'hommes.

Le Prix Jeunes Talents L'Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science représente une belle reconnaissance pour elle : non seulement il va lui permettre de financer ses recherches (15 000 euros), mais il fait aussi gage de soutien pour son statut de femme en science.

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